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L’art de Julien Breton est un cri dans le silence. Tout est silence. Son mouvement, la lumière qui traverse l’air, les paroles éphémères, l’obscurité qui l’enveloppe, les traces évanescentes de son ombre, les couleurs électriques et la géométrie qui se dissout dans le néant.

Écrire dans le silence est une immersion totale, se concentrant sur chaque geste qui trouve son expression au moment même où la lentille de la caméra, en une seule fois, est imprimée par la somme complexe de dessin de l’artiste avec la lumière. Des traits qui se transforment en un film avec une seule trame. Une performance qui dure quelques minutes pour une image où l’artiste disparaît et où le résultat de son art demeure. Être présent quand il entreprend un travail, c’est comme espionner un alchimiste à travers la serrure. Vous restez bouche bée et en silence sans savoir où tous ses gestes, ses pas de danse silencieux, conduisent. Pendant toute la réalisation, ce qui est le plus impressionnant est le regard sévère et concentrée de l’artiste qui a échangé ses pots et ses pinceaux avec les courbes de lumière qu’il laisse derrière lui. Pourtant quand le travail est terminé, le regard disparaît et se perd à l’intérieur du diaphragme d’un appareil photo, et tout ce qui reste est, ce qui auparavant, avaient paru si éphémère et confus.

Un rayon de lumière parfaitement établi dans l’air. Son art est un cadeau pour le territoire qui l’entoure. Une danse entre l’artiste et le paysage. Chacun de ses résultats oeuvres de la fusion complète avec le contexte dans lequel le travail se développe. Un cadeau éphémère qui ne tache pas le paysage mais l’exalte et le rend unique. Son art est une étoile filante sur laquelle l’artiste parvient à imposer la discipline et la spontanéité, la danse et la peinture. Ses oeuvres rappellent l’expressionnisme abstrait et l’art informel de Georges Mathieu. Nous ressentons la même énergie, le même jet de couleur, la même volonté de couper dans le fond d’un geste profond et précis.

Mais Julien Breton va vers un but qui est encore plus ouvertement communicatif et culturel. En fait, son art est né de sa volonté de créer un pont sémantique entre la culture arabe et occidentale, afin de créer un langage universel qui peut transmettre des émotions en allant au-delà des mots eux-mêmes. Mais en restant toujours ancré dans la calligraphie et, par conséquent, dans l’alphabet. Ses notes sont une synthèse de l’arabe et du latin réunis lors du développement de l’oeuvre. Chaque performance de Julien est, en fait, conçu pour le lieu où elle se déroule. Chaque oeuvre est un verset-portrait de l’infini qui l’entoure, car ce n’est que dans l’infini que l’artiste peut le mieux exprimer son art. Il déclare que «une feuille blanche est trop limitatif. Pour peindre sur une toile, si grande qu’elle soit, ,e signifie en aucun cas une limite dans laquelle je ne me sens libre d’exprimer tout mon être. Seule la lumière est vraiment infini. La seule limite est l’air ».

Jacopo Perfetti – Art Kitchen/Milan

Julien Breton à remporté un award categorie light-graff pour l’international Urban Arts Awards en 2011 ainsi que que 2 awards de Bronze au Dubaî Lynx Awards pour la campagne de communication « It’s our game »

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