Le marché des jeux d’argent en ligne est en pleine expansion, mais sa légalité varie grandement d’un pays à l’autre. Alors que certains États ont pleinement réglementé ce secteur, d’autres l’interdisent formellement ou ferment les yeux. Examinons la situation dans différentes régions du monde.
L’Europe, pionnière de la réglementation
L’Europe est la région la plus avancée en matière d’encadrement légal des paris en ligne. Dès le début des années 2000, des pays comme le Royaume-Uni ou Malte ont commencé à délivrer des licences à des opérateurs. Aujourd’hui, presque tous les États membres de l’Union européenne disposent d’un cadre réglementaire, à quelques exceptions près.
Seule une minorité de pays applique encore une interdiction pure et simple des jeux d’argent au Cresus Casino online, comme la Pologne ou la Grèce. Mais la tendance est clairement à la libéralisation contrôlée du secteur. Même la France, longtemps réfractaire, a fini par ouvrir un marché régulé des paris sportifs et poker en ligne en 2010.
Pays | Statut légal |
France | Légal et régulé depuis 2010 |
Royaume-Uni | Légal et régulé depuis 2005 |
Allemagne | Légal et régulé depuis 2021 |
Les législations nationales présentent néanmoins d’importantes différences. Le nombre de licences accordées, les types de jeux autorisés, les taxes prélevées : chaque État membre fixe ses propres règles. L’harmonisation reste limitée au niveau européen, même si la Commission pousse pour une convergence accrue.
L’Amérique du Nord, entre libéralisation et statu quo
La situation Outre-Atlantique est plus contrastée. Aux États-Unis, seuls quelques États comme le Nevada, le New Jersey ou la Pennsylvanie ont pour l’instant ouvert leur marché aux opérateurs de casino et paris en ligne. La réglementation fédérale interdit toujours formellement les transactions financières avec les sites de jeux d’argent.
Mais là aussi, la tendance va vers une libéralisation progressive. De plus en plus d’États cherchent à encadrer les activités de poker et paris sportifs sur internet pour en tirer des recettes fiscales et mieux protéger les consommateurs. Une réglementation fédérale pourrait voir le jour d’ici 2028.
Le Canada fait figure d’exception. Les sites de jeux d’argent en ligne y sont pleinement légaux depuis 2010 et de nombreuses licences ont été attribuées. Chaque province fixe sa propre fiscalité et ses règles spécifiques. Une approche décentralisée qui n’est pas sans rappeler le modèle européen.
Le flou dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique latine
En Asie, rares sont les pays à avoir établi un cadre réglementaire global pour encadrer les activités de jeux d’argent sur internet. Seul le territoire de Hong-Kong, qui bénéficie d’une large autonomie vis-à-vis de la Chine continentale, a délivré des licences spécifiques. Ailleurs, le flou juridique demeure.
Certains États comme Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud interdisent l’exploitation de sites de paris en ligne. Mais l’absence de législation claire dans des pays comme l’Inde ou la Thaïlande profite aux opérateurs installés à l’étranger. Ces derniers ciblent allègrement les consommateurs locaux, faute de poursuites judiciaires.
En Amérique latine, le Brésil s’est doté depuis 2018 d’un cadre strict pour réguler les paris sportifs en ligne. Mais ailleurs, rares sont les initiatives pour lutter contre l’exploitation illégale de sites de jeux d’argent. Le marché noir explose, ce qui prive les pays concernés de substantielles recettes fiscales.
Vers une légalisation accrue ?
Force est de constater que la tendance globale va clairement vers une réglementation des jeux d’argent en ligne. Sous la pression de l’industrie, de plus en plus d’États choisissent d’encadrer et de taxer ce marché plutôt que de subir son exploitation illégale.
Certes, des pays comme la Chine ou la Russie restent farouchement hostiles à toute libéralisation. Mais avec l’émergence des nouvelles technologies, il est de plus en plus difficile pour eux de bloquer l’accès des consommateurs aux sites de jeux offshore.
La réglementation semble donc la seule voie pragmatique pour contrôler un secteur en plein essor. D’autant que la manne financière pour les États est considérable : le marché mondial des jeux d’argent en ligne pourrait atteindre 127 milliards de dollars en 2027.
De quoi motiver les instances politiques à trouver un juste équilibre entre libéralisation et protection des populations vulnérables. Le modèle européen, qui allie concurrence régulée et mesures contre l’addiction, pourrait faire des émules. Une harmonisation internationale reste néanmoins très hypothétique à court terme, ne serait-ce qu’en raison des écarts culturels entre pays.
Quoi qu’il en soit, gageons que la décennie qui s’ouvre verra la légalisation des paris sportifs et jeux de casino se poursuivre à travers le monde. Au grand dam des tenants d’une prohibition vouée à l’échec.